Le temps s'enfuit ...

Publié le par Shaya

Quand j'étais petite quelqu'un m'a dit un jour "tu sais à quoi on reconnait l'amour? Au bruit de la porte qu'il claque quand il s'en va".

Cette phrase m'a beaucoup marquée et au fil des années je l'ai étendu finalement à tous les moments heureux de nos vies.

 

Je me retourne rarement sur le passé.

Parce que j'estime que c'est une erreur de vivre dans le passé.

Parce que les moments de bonheur qu'on a vécu et qu'on ne vivra plus jamais sont des épines qu'on se plante dans le corps.

Surtout quand à l'instant où on les vivait on n'a pas mesuré notre chance.

 

Et puis des fois si ... je retourne dans le passé.

 

Grenoble est longtemps restée la ville des souvenirs douloureux pour moi.

Ceux que je décrivais plus haut, ces moments heureux qui ne reviendront plus et dont on n'a pas mesure la valeur sur le moment.

Pourtant j'en suis partie sans regret. Je voulais quitter cette ville où j'étouffais. Cette ville dont j'avais fait le tour.

Cependant pendant longtemps, rien que le fait de m'arrêter 3 mn en gare de Grenoble sur un trajet Annecy-Valence m'emplissait de nostalgie au point d'avoir envie de pleurer.

Et puis c'est passé.

La nostalgie s'est changée en affection.

 

Avoir vécu 5 ans là bas m'a forcément laissé plein de souvenirs, des bons et des mauvais mais naturellement je garde plus les bons que les autres.

Mais même les bons souvenirs peuvent se révéler douloureux.

 

Ca s'est avéré vrai une fois de plus, lundi dernier.

J'avais décidé de passer la journée à Grenoble et je me suis garée dans le parking de mon ancienne résidence universitaire avant d'aller prendre le tram pour rejoindre le centre ville.

A côté de ma résidence il y a un parc pour enfants que l'on doit traverser avant de remonter la rue vers le tram.

 

Enorme claque que cette traversée ...

J'y ai passé du temps dans ce parc, je l'ai traversé un nombre incalculable de fois, je l'ai occupé plein de soirées chaudes de printemps ou d'automne...

Oui j'ai plein de souvenirs dans ce parc. Vraiment plein.

 

Et là pendant que je le traversais, pendant le temps que ça prend c'est à dire même pas une minute, j'ai eu l'impression de voir mon fantôme et celui de mes amis de cette époque courir dans ce parc, rire, faire des bêtises, s'engueuler...

Toutes ces choses que nous avons faite et que nous ne referons plus jamais.

 

J'ai surtout eu envie de mettre une claque à la conne que j'étais de ne pas avoir pris conscience et profité de ces moments parmis les plus heureux de ma vie trop occupée que j'étais par des soucis débiles qui ne m'ont pas empêché de vivre ces moments, mais m'ont empêché d'en mesurer la valeur sur l'instant.

 

Dommage...

Ne reste que les souvenirs.

Publié dans Me - I and Myself...

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P
<br /> <br /> je te comprends parfaitement... je ressens la même chose quand je retourne à Lyon...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> <br /> Je me demande si ça passera un jour :)<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Allez mamy, n'y pense plus...<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Pourquoi ne plus y penser?<br /> <br /> <br /> <br />