Ici ou là ou là bas ...
Je me suis longtemps interrogée sur la pertinence de travailler ici.
Dans la ville où j'ai grandi.
Je m'interroge toujours dessus.
Pendant mes études je me suis toujours dit que j'irais bosser là où je trouverais du boulot. Même si j'atterrissais dans un coin tout perdu ou une ville pas super attrayante genre Rouen, je m'en foutais.
(Non parce que bon ... à Rouen ya même pas la mer!)
(Private joke)
Sauf Paris. Ca reste juste inenvisageable pour moi.
(Ou alors j'ai des envies de suicide)
Dans l'idéal si tu veux savoir, à l'heure actuelle c'est de Toulouse que je serais entrain de bloguer.
Si tout avait marché comme je le souhaitais je serais restée là bas.
J'y étais bien.
Vraiment bien.
Il m'a bien fallu un an pour me faire à Grenoble, et si je n'avais pas rencontré l'Ardéchois il m'aurait sans doute fallu bien plus.
Il m'a fallu peut etre une semaine pour aimer Toulouse.
A l'heure actuelle, alors que j'ai crée les choses ici, que je me suis battue pour ça, si on me le proposait, je partirais sans hésiter pour Toulouse.
Même si je devais de nouveau tout re-créer là-bas.
Pourtant à Toulouse, ni mer ni montagne.
Pas ce cadre de vie si privilégié que j'ai ici.
Personne qui m'attend.
Pourtant ...
Je ne me plains pas d'Annecy, j'aurais tort parce que la ville est magnifique, on passe de la ville à la nature en 2s, la région est sublime et je l'aime.
Mais parfois j'étouffe.
Parce que j'ai grandi ici.
Et que les gens qui comptaient ne sont plus là.
Mais qu'il reste tous les boulets.
Quand j'ai passé mon bac et décidé de partir faire mes études à Grenoble, un de mes copains de lycée a déclaré qu'il préférait aller faire un BTS tout pourri qui lui permettait de rester à Annecy (et chez papa-maman) que de devoir partir ailleurs.
J'en suis restée sur le cul.
Aujourd'hui aussi.
J'aime l'idée de partir, de pouvoir bouger, de voir autre chose, de rencontrer d'autres gens, de respirer autre chose!
Et ce n'est pas quand on est marié avec 2 enfants, un boulot stable et 2 emprunts à rembourser que c'est le moment le plus facile pour le faire (c'est possible ... mais plus angoissant).
Par moment j'étouffe ici.
Là en ce moment j'étouffe.
Sans doute parce que deux rencontres cette semaine m'ont renvoyé à ces gens qui m'ont connu au primaire ou au collège et dont je m'en contrefous mais que je peux croiser comme ça au détour d'une rue ou d'un couloir.
Et qui voudrait bien rentrer de nouveau dans ma vie.
Ca me donne envie de partir en hurlant.
J'ai envie de partir.