Faire péter les stats
Lundi matin, le 2 janvier donc, je me réveille.
Malade.
Pas malade genre "gueule de bois - j'ai trop fait la fete le soir du 31" non malade genre nez et gorge qui piquent, prélude annonciateur d'un déluge du pif et d'un rhume.
Rien de grave donc.
Mais sur le coup tu te dis que commencer l'année comme ça c'est quand meme super con.
D'autant plus que tu arrives fatiguée au boulot et que tout le monde te fait chier en te disant que vu ta tete tu as trop fait la fete alors que non ta sale gueule est liée aux microbes qui se reproduisent dans ton organisme mais personne ne t'écoute.
Le truc c'est que quand je suis malade j'ai souvent plein d'idées à la con qui surgissent dans mon cerveau dévié (pas déviant mon cerveau, juste dévié. Hin hin).
Sur le coup je me suis dit que c'était la loose d'attaquer l'année comme ça.
Alors que non.
Franchement c'est le bonheur!
Pourquoi?
Le 2 janvier c'est le moment des voeux où tout le monde te souhaite le meilleur du mieux pour toi tellement tout le monde t'aime. Au passage ils te léchouillent copieusement les joues.
Etre malade ce jour-là c'est pouvoir sortir à tout moment le panneau "attention danger, contagieuse, en quarantaine, ne pas approcher à moins de 10m sans l'équipement approprié" et pouvoir éviter ainsi les contacts rapprochés que tu ne souhaites pas.
D'ailleurs bizarrement quand c'est interne sexy qui vient tu "oublies" de lui dire que non il ne faut pas qu'il te fasse la bise parce que tu es malade...
En fait je n'ai dit à presque personne (qu'aux pires) de ne pas me faire la bise parce que j'étais malade.
Parce que j'ai eu une idée encore plus à la con.
Je suis une employée dévouée et consciencieuse qui n'a comme priorité que de faire des stats supérieures à celles de l'année précédente. Et j'ai donc décidé de m'y mettre dès le 2 janvier. (Si c'est pas de la conscience professionnelle ça!)
Faire la bise à tout le monde pour les voeux en étant malade c'est s'assurer toutes les chances de propager ses microbes à un maximum de personnes et aux malades fragiles dont on s'occupe.
Et de faire péter les stats de la mortalité dans le service dès le 2 janvier pour faire mieux que l'année dernière.
Hin hin.
D'ailleurs avec mon assistante on ne s'était pas concertées mais on formait le duo gagnant. Elle elle s'est pointée avec la gastro le 2 janvier.
On va faire péter les stats je te dis.
(Ah bon c'est pas dans ce sens là qu'il faut qu'on les explose? Ah zut alors!)
(nb : je déconne les gens)